5 mars 2024

Édito : La force du nombre

Par Myriam Forget-Charland
Directrice des communications et des relations publiques

« Quand on est deux, ça va deux fois mieux » chantaient Cannelle et Pruneau dans Passe-Partout. Cette simple comptine, pourtant lourde de sens, vient résonner dans ma tête en cette année de changements à l’aube de la modernisation de la collecte sélective. (Je sais, on en parle beaucoup, mais dans l’univers des centres de tri, croyez-moi, c’est gros!)

De prime abord, la modernisation mise sur la responsabilité élargie des producteurs (REP) avec au centre Éco Entreprises Québec (ÉEQ) comme chef d’orchestre en tant qu’organisme de gestion désigné (OGD) par le gouvernement. Les producteurs, représentés par ÉEQ, seront alors responsables de leurs contenants, leurs emballages et leurs imprimés et ce, de leur conception jusqu’à leur recyclage. Mais c’est plus que ça. C’est aussi de travailler ensemble, dans une même direction, vers un monde durable.

Et à plusieurs, on peut en accomplir des choses! Puisque les centres de tri, tout comme les conditionneurs et les recycleurs, deviendront des fournisseurs de services directs pour l’ODG, les matières pourront être vues dans un ensemble plutôt qu’en silo. Et rappelons-nous que le recyclage est une industrie de volume. Actuellement, pour certaines matières reçues en centre de tri, les quantités ne sont pas suffisantes pour intéresser un acheteur et elles se retrouvent orphelines de débouchés. Mais si nous pouvons rassembler toutes ces petites quantités provenant de différentes usines et en faire un seul gisement, on vient changer la donne et ouvrir des voies potentielles de valorisation.

Parallèlement à ça, il est aussi question de la mise en place d’une liste harmonisée des matières acceptées dans la collecte sélective et d’actions de sensibilisation et d’éducation uniformisées à l’échelle du Québec. Récemment, nous avons vu le lancement de Bac Impact, une nouvelle plateforme d’éducation et sensibilisation, initiative d’ÉEQ, accompagnée d’une campagne publicitaire. Efficaces, les capsules vidéo démontrent l’impact que peuvent avoir certains objets indésirables sur toute la chaîne de valorisation. Et si cette campagne peut faire diminuer le nombre de batteries déposées dans les bacs de récupération, ne serait-ce que de moitié, ce sont tous les centres de tri qui y gagnent.

Tricentris donne dans la sensibilisation depuis longtemps. Avec les années, la coop a réussi à se tailler une place de choix en tant que référence dans le domaine en tirant le maximum de ses moyens et de son équipe restreinte. Voir apparaître aujourd’hui des campagnes de cette envergure, qui vont dans la même direction que les messages que nous livrons, c’est comme avoir soudainement des renforts. On sort les gros canons. C’était d’ailleurs très flatteur de recevoir des remerciements pour ces publicités sur notre page Facebook alors qu’elles ne sont pas de nous! L’important ici, c’est que les publicités aient été vues et le message, retenu.

Alors, dans le grand dossier de la modernisation, les producteurs ont leur mandat, les centres de tri leurs objectifs et les citoyens leur rôle à jouer. Est-ce que ce changement est déstabilisant? Oui. Est-ce qu’on doit se préparer et s’adapter? Oui. Mais est-ce que l’environnement en ressortira gagnant? Assurément.

Article tiré du bulletin Tricentris Express de février 2024. Cliquer ici pour télécharger le numéro complet.

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