Avec l’entrée en vigueur de la modernisation de la collecte sélective prévue pour le 1er janvier 2025, Éco Entreprises Québec (ÉEQ), en tant qu’organisme de gestion désigné pour cette réforme, est déjà bien à l’œuvre pour concrétiser le tout. Mais, avant de moderniser physiquement les centres de tri, le Régime de compensation pour la collecte sélective sera lui aussi amélioré.
Rappelons que, depuis plus de 10 ans, les frais de la collecte sélective sont remboursés aux municipalités par le régime de compensation qui lui, est financé à 100% par les entreprises privées productrices de contenants, d’emballages et d’imprimés. Et que la grande majorité des municipalités du Québec sont remboursées à plus de 90% pour les frais de collecte, transport et tri des matières recyclables. C’est donc dire que ce sont ceux qui mettent ces items sur nos tablettes qui paient pour le système de récupération : à partir du moment où vous mettez quelque chose dans le bac, jusqu’à ce que les ballots de matière sortent des centres de tri.
À l’heure actuelle, ce sont les centres de tri qui facturent leurs services aux municipalités. Ces dernières compilent leur tonnage ainsi que leurs coûts de tri et de collecte et envoient le tout à RECYC-QUÉBEC. Ces données sont consolidées puis transmises à ÉEQ qui s’assure de facturer aux entreprises privées le montant requis pour couvrir ces dépenses.
Pour simplifier le tout, la première étape de la modernisation de la collecte sélective vise justement à simplifier le système en retirant deux des quatre intervenants au cycle existant. L’objectif est que les municipalités ne reçoivent plus de factures en lien avec la collecte sélective et qu’ÉEQ paye directement les centres de tri. La compensation que reçoivent actuellement les municipalités sert déjà à payer les centres de tri de toute façon. Les municipalités devraient toutefois demeurer responsables des contrats de collecte et devraient aussi être remboursées par ÉEQ.
Les négociations des ententes à cet effet entre ÉEQ et les organismes municipaux sont en cours et devraient être terminées cet automne. Suivront ensuite, dès le premier trimestre de 2024, une ébauche de contrat de service entre ÉEQ et les centres de tri. « Avec ces ententes, comme nos revenus ne seront plus sujets aux fluctuations du marché des matières recyclables, nous pourrons compter sur une vraie stabilité de revenus et donc, une stabilité dans l’entreprise. Nous ne vivrons plus les montages russes des bonnes, mais surtout, des moins bonnes années » explique Dany Dumont, directeur général de Tricentris.
Une fois le côté technique de la modernisation en place, Tricentris pourra se lancer dans le côté pratique, soit l’investissement dans ses usines afin de continuer d’améliorer la qualité des matières produites et de réduire les taux de rejets. « On va devoir se mettre à la page des nouveaux centres de tri modernes et optimisés qui se construisent. Quand les machines sont plus efficaces, les trieurs le sont aussi. Leur travail est plus facile, la qualité est meilleure et on ne peut qu’être gagnants » conclut monsieur Dumont.
Publié le 30 août 2023
Article tiré du Tricentris Express d’août 2023. Cliquez ici pour consulter le bulletin complet